2 juin 2012
Ce n'était pas dix heures quand je l'ai entendu
Ce n'était pas dix heures quand je l'ai entendu se lever. Je ne supportais plus le bruit de ses pas, les craquements du plancher. Puis Jonh sonna à la porte ; j'étais trop fatiguée, je dirais même exténuée pour aller lui ouvrir. Il y alla. Que faire dans ces conditions ? Je venais à peine d'ouvrir les yeux, je ne voyais pas encore tous ce qui m'entourai. Se lever, s'habiller, se maquiller, se coiffer, se faire belle en cinq minutes ? Il devait y avoir un autre moyen : fuire. Encore une fois, fuire, pour reculer et ne plus jamais avancer, rester là. Ne pas y aller. Ne pas y aller parce qu'on n'en est pas capable. Parce qu'on n'en a pas les moyens, pas assez douée, pas assez intelligente pour cela. Ou alors par manque de confiance en soi.